Le cahier des propositions se situe à mi-chemin entre un article et un livre. Il peut avoir entre 30 à 50 pages. Les suggestions suivantes ne constituent pas le canevas d’un "cahier de propositions type". Ces indications ont simplement pour but de souligner des aspects à prendre en compte, qui nous paraissent essentiels à la pertinence de ces cahiers, et aussi à leur lisibilité : ces cahiers sont destinés à circuler largement pour être d’une part discutés et rediscutés, et d’autre part utilisés comme des moyens pour l’action.
Il s’agit d’une présentation synthétique en une ou deux pages de la liste des propositions. Pour faire entrer le lecteur directement dans le vif du sujet, il est souhaitable que chaque proposition ait un titre suivi d’une courte description de quelques lignes.
Dans l’idéal, cette présentation devrait à la fois provoquer un "effet liste" (un nombre déterminé de propositions, choisies en fonction de leur caractère emblématique et de leur capacité à souligner les ruptures, afin de stimuler le débat) et permettre de donner un aperçu de la problématique d’ensemble du thème abordé.
Cette présentation est d’autant plus importante qu’elle pourra être utilisée et mise en valeur séparément du reste du cahier (dans les journaux, sur le web) et traduite en davantage de langues. Elle devrait clairement mettre en valeur les éléments décisifs et innovants des propositions.
La formulation des propositions en tant que telles devrait être complétée, afin d’éviter qu’elles n’apparaissent trop générales ou abstraites, par une description de la manière dont elles s’enracinent dans les sociétés et, en même temps, ouvrent de nouvelles perspectives. Trois éléments devraient entrer en compte :
1. Perspectives
Les propositions sont orientées par une vision prospective. Il est important de l’évoquer, au moins de manière succincte, pour leur donner tout leur sens. Il est nécessaire que cette description ne soit pas une simple énumération de valeurs universelles, qui pourrait donner une vision trop abstraite des perspectives ouvertes par les propositions. Il s’agit d’énoncer non seulement les perspectives "souhaitables", mais surtout celles qui deviendront possibles et "réalistes" dès lors que les propositions seront mises en oeuvre. A ce titre doit être esquissé pour chacune la stratégie de changement envisagée pour y parvenir.
2. Acteurs
Afin de ne pas déraciner les propositions des réalités sociales concrètes et pour éviter qu’elles n’apparaissent comme de simples vœux pieux, l’identification des acteurs qui portent ou qui sont susceptibles de mettre en oeuvre ces propositions est indispensable. On ne peut pas se contenter, par exemple, de renvoyer la responsabilité des changements seulement à des décisions des gouvernements ou à des mesures législatives. En ce sens, il peut être utile de se demander, à propos de chaque proposition, ce qu’elle signifie ou pourrait signifier pour les jeunes, pour les responsables politiques et institutionnels, pour les scientifiques, les chefs d’entreprise, les paysans, etc.
3 Grille de lecture commune : les principes de gouvernance
Les cahiers ont une double vocation : avoir une valeur en eux-mêmes ; contribuer à construire une proposition d’ensemble d’une nouvelle gouvernance mondiale. A cette fin une grille de lecture commune sera élaborée progressivement, orientée par la recherche de principes généraux d’une nouvelle gouvernance mondiale. Cette grille sera à chaque fois enrichie par les nouveaux cahiers et les débats auxquels ils donneront naissance. Elle sera proposée à chaque rédacteur sous forme d’un “atlas relationnel”, ensemble des concepts et thèmes reliés entre eux. Il ne s’agira pas d’un cadre définitif et incontestable mais d’une base de départ évolutive pour chaque nouveau cahier.
Le but est de proposer une vision articulée et nouvelle grâce à des cartes conceptuelles. Cette approche cartographique contribuera à rendre compréhensible la complexité de la gouvernance mondiale.
Les cahiers de propositions seront publiés conjointement en différentes langues (anglais, espagnol, français, arabe, chinois, etc.) selon les moyens financiers disponibles et les alliances éditoriales que nous devrons construire dans différents continents. Le propos est d’arriver progressivement, mais le plus rapidement possible, à produire un nombre substantiel des cahiers afin de donner une vision globale et multiple.
Ils seront présentés de façon cohérente dans un ensemble qui les regroupera selon une grille composée des cinq grands chapitres de la gouvernance mondiale :
Gouvernance écologique et gestion de la planète
Gouvernance de l’économie et de la globalisation
Gouvernance politique, des systèmes étatiques et des institutions
Gouvernance de la paix, la sécurité et les conflits armés
Gouvernance de la connaissance, de la science, de l’éducation, de la société de l’information et la communication
A ces cahiers thématiques s’ajouteront les cahiers issus des séminaires et rencontres qui auront lieu dans plusieurs pays et régions ainsi que les contributions des travaux qui seront organisés par les divers milieux socioprofessionnels (militaires, scientifiques, journalistes, responsables religieux, philosophes, jeunes, cadres, chefs d’entreprise, etc.)
Les cahiers sont évidemment destinés à être largement diffusés sur Internet. Ils seront publiés au fur et à mesure de leur rédaction sur le site Internet du Forum pour une nouvelle gouvernance mondiale.