
A Vienne, en mai 2006 et pour la quatrième fois depuis 1999, a eu lieu le sommet des chefs
	d’Etat et de gouvernements d’Amérique latine, des Caraïbes et de l’Union européenne.
	Parallèlement à la réunion officielle, des mouvements sociaux et des organisations sociales et
	politiques ont organisé des rencontres alternatives appelées « Enlazando Alternativas 2»
	(Tisser des Alternatives). Voici la déclaration finale de ce contre sommet.
Des hommes et des femmes membres de mouvements, d’organisations sociales et politiques
	d’Amérique Latine, des Caraïbes et d’Europe, se sont donné rendez-vous à
	Vienne du 10 au 13 mai 2006 pour exprimer leuur opposition et leur résistance aux
	politiques néolibérales de libre échange que les gouvernements de ces régions mettent en
	œuvre dans leurs pays et qu’ils proposent comme cadre d’un nouvel Accord d’Association.
	Ils rejetent la position de l’Union Européenne qui cherche à impulser une Aire de
	Libre Echange dans toute la zone en 2010, mais aussi sa volonté d’approfondir les
	accords déjà existants avec le Mexique et le Chili, de concrétiser un accord avec le
	Mercosur, et de promouvoir des accords similaires avec l’Amérique Centrale et la
	Région Andine. Ils ont également pris rendez-vous pour avancer dans la construction
	d’un dialogue politique et social entre les peuples car ils revendiquent le droit de
	proposer des alternatives et ils croient dans leur capacité à les formuler.
	Les préoccupations qui leur ont réunis à Rio et à Madrid et qui, finalement, avaient
	donné lieu à la première rencontre « Tisser des alternatives » à Guadalajara en mai
	2004 sont encore d’actualité aujourd’hui, en Amérique Latine comme dans l’Union
	Européenne.
	Les enseignements accumulés après 10 ans de NAFTA et 6 ans d’Accord
	d’Association avec l’Union Européenne sont suffisamment clairs pour fonder un positionnement politique propre face au Libre Echange basé sur le secret et l’asymétrie des relations
	entre acteurs riches et pauvres.