Par Horacio Capel
Un colloque international intitulé « L’avenir des villes » s’est déroulé du 28 novembre au 2 décembre 2004 à Guadalajara, Mexique. Durant ces quatre jours, plusieurs chercheurs mexicains, argentins, allemands et espagnols ont donné des conférences sur des thèmes d’ordre général et sur d’autres plus concrets. Pour cette table ronde, le modérateur a demandé aux participants de présenter quelques idées générales sur le thème en question. Dans cette publication, l’auteur vise à contribuer au débat sur le thème de la ville.
Les trois quarts de la population mondiale vivent désormais dans des zones urbaines. Les problèmes de l’avenir des villes sont liés à ceux de l’avenir de l’Humanité. La ville englobe différentes dimensions : elle est à la fois urbs, civitas et polis. L’urbanisme doit tenir compte de toutes ces dimensions, et pas seulement de la dimension physique.
L’urbanisme s’est jusqu’à présent développé et imposé de haut en bas ; il est désormais nécessaire de développer un urbanisme dans la direction opposée, c’est-à-dire vers le haut. Les techniciens et les hommes politiques doivent être au service des besoins et des demandes des citoyens. Par ailleurs, la participation doit devenir l’instrument de base de l’urbanisme afin que celui-ci puisse garantir le débat public et assurer ainsi le contrôle des décisions prises.
La proposition de ce manifeste a été élaborée par l’auteur pendant le colloque. Elle constitue une prise de position face à certaines questions soulevées durant les débats, et inclut une liste de 34 affirmations en rapport avec une approche de la gestion urbaine qui favorise la défense de l’intérêt public, les besoins des citoyens et l’expression de ceux-ci à travers la participation.