Tous les êtres humains aspirent et ont droit à la satisfaction de nombreux besoins qu'il est difficile de prioriser, tels que vivre en sécurité et en paix; disposer d'eau, de nourriture et d'abri; avoir la liberté, de se déplacer, du choix de leur mode de vie; avoir accès à la connaissance et à l'éducation; se raccrocher à une (ou plusieurs) identité(s). L'Homme a en fait besoin de survivre, de dignité, de respect enfin de son identité et des valeurs auxquelles il croit. Il peut se révolter et prendre les armes dès lors qu'on veut le priver d'un seul de ces besoins fondamentaux.
La philosophie à laquelle il adhère peut impliquer une organisation économique et/ou sociale. La lutte est alors à la fois idéologique et pour l'accès aux richesses. Qu'on l'appelle guerre, crise ou conflit, la confrontation entre les Hommes par la violence armée reste une triste réalité et le restera pour de nombreuses années.
La compétition pour les ressources, ou pour défendre des intérêts, est assez naturelle, voire normale. La compétition pour l'identité est beaucoup plus contestable. Les Hommes peuvent enfin s'opposer sur la question des valeurs, de ce à quoi ils croient. Ainsi entendus, les "intérêts" ne sont pas si éloignés des "valeurs". Mais, pourquoi chercher à imposer aux autres nos valeurs et prétendre qu'ils sont universelles?
On voit donc qu'il faut affronter une réalité extrêmement complexe. La réponse, selon l'auteur, nous apparaît dans le respect des principes suivants: équilibre entre les extrêmes, réalisme, prudence, esprit critique ou d'ouverture (tolérance), patience enfin.
Après faire une révision des aspects du cadre général où se place l'action des forces armées (causes des conflits, nation, état, souveraineté, usage de la force), l'auteur analyse les responsabilités, la légitimité du recours à la force militaire et la place de l'ONU, entre autres, pour enfin, traiter les enjeux de la dissuasion, de l'engagement réel et de l'éthique par rapport à la technologie.